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Ouvert en octobre 2008, le domicile partagé Le Clos-du-Verger, situé derrière l'église, reste méconnu du grand public. Pour les personnes dont le parent vieillissant ne peut plus rester seul, il est une alternative entre le maintien à domicile (souvent problématique), et l'hébergement en institution de type Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).

Moments festifs

Construite de plain-pied, avec une terrasse et un jardin, privatifs et sécurisés, cette grande maison offre, à huit personnes désorientées ou malades de type Alzheimer, un accompagnement personnalisé, 24 heures sur 24, et dans une ambiance familiale. Une sorte de colocation entre personnes âgées, initiée et gérée par le Clarpa (Comité de liaison des associations de retraités et de personnes âgées).

Tout est fait pour que, passé une période d'adaptation, les locataires se sentent comme à la maison : ils sont associés, dans la mesure de leurs capacités, aux activités quotidiennes : cuisine, jardinage, lecture du journal... De nouvelles amitiés se nouent.

Si la famille et les amis peuvent venir à tout moment de la journée, la maîtresse de maison, Véronique Renard, organise aussi des moments festifs. Samedi, une trentaine de personnes (résidents, familles et personnel) se sont retrouvées autour d'une journée grillades au jardin. Fanny, auxiliaire de vie remplaçante, a même sorti son accordéon !

Le domicile partagé de Saint-Martin sur Oust, créé en 2009, a une capacité de 8 places. Les résidents sont colocataires et bénéficient d'un encadrement jour et nuit. Sept assistants de vie se relaient auprès d'eux. 

Cette structure à taille familiale est destinée aux personnes âgées désorientées, souffrant de la maladie d'Alzheimer ou autres maladies apparentées. 

Les colocataires peuvent bénéficier de l'aide personnalisée au logement(APL) et de l'allocation personnalisée d'autonomie.

« Ici, les personnes sont chez elles et participent autant que possible à différentes tâches, tel l'épluchage des légumes, la confection des repas. Ceux-ci sont tous faits maison. Elles disposent de chambres individuelles, d'une cuisine, d'une salle à manger et salon communs, d'un jardin clos », indique la nouvelle responsable, Christine Squiban.

Les familles viennent comme elles le souhaitent en journée et boivent le café lors du goûter, avec les résidents. 

Il reste deux places disponibles, on peut contacter la responsable du domicile partagé, résidence des Courtils, 4, rue des Echamps. Contact tél. : 02 99 91 47 25 ou mairie : 02 99 91 55 76.

Les personnes âgées désorientées ont désormais leur domicile à Arzon, il s’agit de la résidence Les Courlis. Des portes ouvertes sont organisées pour les familles, aujourd’hui, jusqu’à 18 h.

La résidence Les Courlis s’intègre dans un programme global, mené par Bretagne Sud Habitation, comprenant, sur le côté, des maisons en location-accession à la propriété, et au-dessus du domicile partagé, neuf logements sociaux. Cette mixité intergénérationnelle était un choix pour un rapprochement de tous, avec, en prime, une vue sur la cour de récréation des enfants de l’école primaire.

« Il est important de bâtir par anticipation et réflexion. L’espérance de vie recule toujours plus, mais le cerveau est toujours dans le processus de vieillissement fonctionnel et/ou pathologique. Le rapport est déséquilibré, explique Roland Tabart, maire de la commune. Cet habitat partagé va permettre de prendre en charge nos anciens. »

David Lappartient, président de la communauté de communes, a félicité cette ouverture. « Nous avons des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, un accueil de jour pour soulager les aidants ayant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparenté et maintenant un domicile partagé pour ces mêmes personnes. Cela prouve que localement on apporte des réponses dont la proximité soulage les familles. »

Hervé Pellois, député du Morbihan, a souligné qu’en ce moment, en France, 60 % des personnes étaient accompagnées individuellement et 40 % en accompagnement collectif. « Des calculs ont montré qu’en 2050, un tiers des Français aura plus de 50 ans. Il y a en France 8 millions d’aidants, dont 4 millions pour les personnes âgées. »

Huit personnes seront accueillies dans cette nouvelle résidence Les Courlis. Elles seront accompagnées par sept auxiliaires de vie, dont la coordinatrice Carole Brazidec, qui se relaieront 24 heures sur 24. Chaque résident a son espace privé, en plus des parties communes. Pour qu’elles puissent se retrouver et s’orienter dans la structure, un code couleur a été mis en place, sur les portes et les murs. « Il y a déjà six inscriptions et des dossiers sont en attente. Les familles vont pouvoir visiter les locaux lors des portes ouvertes, ce vendredi », explique Carole Dréan, responsable du CCAS.

L'idée

À l'occasion de la distribution des colis de Noël pour les plus de 75 ans, la mairie a transmis un questionnaire. Au total, 380 habitants sont invités à s'exprimer sur le domicile partagé.

Le domicile partagé s'adresse à ceux qui ne peuvent plus rester seuls chez eux. « Il s'agit d'une habitation pour huit à neuf personnes. Chacune dispose d'une chambre adaptée munie d'un coin toilette. Il y a deux salles de bains et une grande salle communes, une cuisine et un jardin », détaille Nathalie Noël-Châtain, adjointe aux associations, culture, social et santé.

Une nécessité

« Nous voulions mettre en place un hébergement temporaire. Notre projet était ficelé », rappelle le maire, Laurence Le Duvéhat. Après plusieurs rencontres et échanges avec le conseil départemental, le projet est tombé à l'eau.

« On nous a dit qu'il n'y aurait pas de structure de ce type d'ici à 2020, en raison d'un refus de l'agence régionale de la santé, et que nos personnes âgées n'étaient pas si mal loties que ça. »

Pourtant, le maire de Saint-Pierre est convaincu du contraire. Et pour cause, 666 personnes sont actuellement sur la liste d'attente des maisons de retraite dans tout le pays d'Auray, qui regroupe Aqta et Belle-Ile. Sachant par ailleurs que le plan local d'habitat (PLH) a une fiche action sur les différents publics, dont les seniors, elle planche avec son équipe sur le projet d'un domicile partagé, persuadée de sa nécessité. Ce dernier a ainsi été soumis à Aqta.

Le train est en marche. L'intercommunalité apportera son aide dans l'ingénierie et l'aménagement des espaces.

Maintien sur la commune

« Ce projet a plusieurs points forts, explique le maire. La proximité des commerces et des animations. Ensuite, la création d'emplois, dans la mesure où des personnels sont présents 24 h/24 pour les repas, le ménage, la surveillance, les libéraux de santé intervenant comme aux domiciles. Sans compter le maintien de nos anciens sur la commune, ce qui diffère d'une résidence senior privée s'adressant aux budgets élevés. Enfin, la diminution de drames humains. »

Sur les 3 800 m² du Celtic, propriété de la ville, le projet de domicile partagé serait géré par la commune. Il serait complété par un programme de logements sociaux et éventuellement d'accession à la propriété.

Laurence Le Duvéhat et Nathalie Noël-Châtain proposeront une réunion publique à la population au premier semestre 2017