Alzheimer. Les deux premières maisons de l'autonomie
le télégramme 18 juin 2011
Deux «Maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer» ont officiellement vu le jour jeudi matin, dans les locaux de l'Agence régionale de Santé, à Rennes. Implantées à Morlaix (29) et Pontivy, elles sont les premières «Maia» de France.
«Il s'agit de maisons virtuelles, dont le but est la coordination de l'action des intervenants, de l'hôpital aux aidants en passant par les médecins, pharmaciens, associations, Ehpad (*) ou collectivités», résume AlainGautron, directeur de l'ARS Bretagne. «Les Maia ne viennent pas bouleverser les dispositifs existants mais harmoniser leur action dans une perspective de prise en charge globale de la dépendance». Elles sont aussi, selon le directeur, une belle illustration de la volonté politique d'organisation de santé mise en oeuvre à travers la loi HPST dont «l'un des objectifs est le décloisonnement du sanitaire, du médico-social, du social et des soins de ville».
Structures légères
Définies par le Plan Alzheimer» voulu par le chef de l'État, ces maisons sont des structures légères comprenant une personne chargée du pilotage des actions et de gestionnaires de cas. Financées par l'ARS à hauteur de 280.000€ par an chacune, elles comptent aujourd'hui trois ou quatre salariés mais pourraient monter en puissance, selon la manière dont ces précurseurs évolueront (notamment en agrandissant leur territoire d'intervention) après leur mise en place opérationnelle, au plus tard en septembre. D'autres Maia devraient être créées en Bretagne assez rapidement. «L'idéal serait d'arriver à huit maisons, une par territoire de santé», préciseAlainGautron en annonçant qu'il y en aura au moins six.
Bretagne réactive
Pourquoi la Bretagne est-elle la première région à mettre en place des éléments du Plan Alzheimer? «C'est un territoire à la démographie dynamique et dont les perspectives de vieillissement doivent être prises en compte, répond AlainGautron. Il importe, plus qu'ailleurs, d'adapter notre système de santé à l'augmentation prévisible des pertes d'autonomie». Il souligne aussi que les collectivités bretonnes sont particulièrement sensibles à cette question et qu'elles agissent en conséquence, qu'il s'agisse des conseils généraux, des intercommunalités ou de la Région. Et puis, il y a eu la réactivité des acteurs de terrain qui ont su répondre vite et bien à l'appel à projets lancé par l'ARS.
* Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes Contact Centre local d'information et de coordination pour les personnes âgées dépendantes (Clic) de Morlaix (02.98.88.20.40) et de Pontivy (02.97.25.35.37). Pour en savoir plus: plan-alzheimer.gouv.fr
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